FIDUCIAL vient de publier son Observatoire 2025 des marchands de presse, véritable photographie d’une profession en pleine transformation. Basé sur l’analyse de 400 points de vente, ce rapport met en lumière les évolutions structurelles, économiques et humaines du secteur.
Un commerce de proximité toujours essentiel
Les marchands de presse restent solidement ancrés dans le paysage français. 33 % des points de vente se situent en centre-ville et 32 % en milieu rural, confirmant leur rôle de relais de proximité. L’âge moyen des dirigeants est de 53 ans, un chiffre relativement stable, traduisant la maturité d’une profession encore peu renouvelée.
Diversification accrue mais marges sous pression
La tendance se confirme : la diversification des activités (librairie, bimbeloterie, confiserie, bar…) prend une place croissante dans le chiffre d’affaires. Toutefois, cette évolution entraîne une baisse des marges, particulièrement dans les points de vente les plus importants. Malgré la hausse continue du coût de l’énergie, les charges externes demeurent stables en proportion du CA.
Des commerces très sollicités
Les marchands de presse travaillent en moyenne 70 heures par semaine et ouvrent leurs portes 326 jours par an. Une disponibilité exceptionnelle, qui illustre l’engagement de la profession dans le service rendu à la clientèle.
Trésorerie stable, mais ralentissement des investissements
La trésorerie moyenne reste stable pour la troisième année consécutive, autour de 81 000 €. En revanche, un net ralentissement des investissements est constaté en 2024, signe d’une prudence face à un environnement économique incertain.
Des modèles variés
Le commerce type reste dominé par le modèle Tabac-Presse (63 % des cas), suivi des Tabac-Presse-Librairie (19 %). La taille humaine des points de vente demeure la norme : en moyenne, 2,6 personnes y travaillent.
Un secteur résilient mais en attente de perspectives
L’étude révèle la solidité d’un secteur qui, malgré la baisse des marges et un fort engagement horaire, maintient ses équilibres financiers. Le ralentissement des investissements traduit cependant un besoin de visibilité et de soutien pour préparer l’avenir.
Source : Fiducial